Dans nos appartements [PV Espiphestä]

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà. Peu de nuages envahissaient le ciel, dehors il n’y avait plus âme qui vive. Le château d'Harnavok était endormi. Seul les gardes de nuit étaient encore éveillés, prenant soin, de garder l’empereur Sydrak, et ceux qui vivaient avec lui, notamment la prêtresse Espiphestä et sa garde du corps, qui veiller sur elle tout au long de la journée, et de la nuit. Vous l’aurez donc comprit, Arkoniel la jeune guerrier chargé de la garde de la jeune prêtresse ne dormais que rarement, mais restais quand même toujours d’attaque pour des combats et défendre celle pour qui elle était chargée de protéger.
Cette nuit là, la jeune femme dans un tourment intérieur fit de nouveau un cauchemar, le cauchemar. Elle remua beaucoup dans son sommeil, son corps était devenu moite au fur et à mesure qu’elle avansait dans son cauchemar. Elle serra entre ses poings les draps blancs de son lit. Puis soudain, aussi rapide que la flèche d’un archer, elle se redressa empoignât son épée de cristal noir, la dégaina avec rapidité et la pointa face à elle. Son souffle était rapide, son front et ses bras dégoulinant de sueur. Elle mis plusieurs secondes à resituer la pièce ou elle se trouvait. Elle posa doucement son épée sur les draps, juste sur ses jambes. Elle passa délicatement ses mains dans ses longs cheveux bleus. Elle pris une grande inspiration, et souffla en fermant ses yeux bleus. Et répéta ceci plusieurs, le temps qu’elle sente que son cœur se calme, et le temps que la peau de son corps retrouve le sec qu’il aurait du avoir ! Elle se leva lentement, tenant son épée de la main gauche, et ce dressa dans la pièce sombre. Elle enfila sa cuirasse posée juste à cote de son lit, enfila ses bottes, attacha le fourreau de son épée à sa taille, et rengaina son épée. Elle laissa ses cheveux longs, ne les attachant pas, de toute façon, elle ne pensait pas qu’il y aurait une bataille en pleine nuit, cette nuit. Mais beaucoup se serait demander pourquoi emporté t’elle son épée alors ? Tout simplement qu’elle ne la quitter jamais, et qu’il valait tout de même mieux prévenir que guérir ! Arkoniel se glisse hors de sa chambre sans aucun bruit, elle entrouvrit la porte de la chambre d’Espiphestä pour s’assurer que tout aller bien, et poursuivis son chemin pour se rendre sur le balcon. La nuit était fraîche, comme les nuits précédant d’ailleurs. Arkoniel posa ses yeux bleus sur touts les gardes qui se trouver autours du château et les comptât un à un, comme chaque nuit, ils étaient belle et bien au complet ! Tout était calme, un calme qu’Arkoniel enviait, qu’aurait-elle donné pour avoir un telle calme tout au fond de son cœur tourmenté. Des petits groupe de garde passer les un après les autres sous le petit balcon ou Arkoniel se trouver nuit après nuit, et ceux-ci faisait toujours signe de tête pour saluer la jeune femme, et celle-ci répondais toujours d’un autre signe de tête, mais qui ne voulais pourtant pas dire grand chose. La chair de poule monta sur les avant-bras d’Arkoniel, bien qu’elle n’avait pas du tout froid. Elle retint un soupir, car elle savait que celle qu’elle devait protéger était debout juste derrière elle et l’observer. La question qui revenait chaque jours sans cesse dans la tête de la femme au cheveux bleu, était : "Seront nous un jour des amies ?" Il était difficile de protéger quelqu’un, tout en la haïssant. Mais la difficulté était tout le métier de guerrière, voix qui était la seule destinée possible pour Arkoniel.

L’astre lunaire. Cette immense lune intriguait tout le royaume Espiphestä comprise. Ses délicates mains posées sur le rebord de la fenêtre, laissant le vent s’introduire aisément dans sa chambrette, la jeune fille souriait étrangement. Son regard était fixé sur la planète blanche, et rien ni personne n’aurait pu la déranger à ce moment précis. Elle fouillait dans sa mémoire, au plus profond d’elle-même ; que se passait-il en ce moment… ailleurs. Elle ferma brusquement les yeux, puis se détourna de la fenêtre. Elle la ferma brutalement, et s’assit sur son lit. Sa longue tunique légère ne la protégeait que très peu du froid. Et pourtant, elle n’avait pas besoin de manteau. Elle fronça les sourcils lorsqu’un bruit de pas, presque imperceptible, retentit dans le couloir. Elle leva les yeux vers sa porte de bois, se demandant qui cela pouvait bien être. Quelqu’un frappa avec légèreté, et Espiphestä se leva pour aller ouvrir. Une servante se tenait devant elle, le regard teinté d’effroi. Elle prit la parole d’une voix saccadée :

- Ma dame. Le maître cuisinier m’envoi vous demander si vous avez besoin de quoi que ce soit , car vous n’êtes pas descendue au repas du soir.

La jeune fille haussa les sourcils, agacée. De quel droit ce crétin de cuisinier s’occupait de ses affaires ? Voyant la prêtresse dans cet état, la servante recula instinctivement d’un pas, s’apprêtant à s’enfuir en courant. Espiphestä sourit doucement, et lui répondit :

- Va donc dire à ton maître cuisinier que je n’ai pas faim, et que je n’ai point besoin d’une nounou.

La jeune servante ne se le fit pas dire deux fois ; elle effectua une légère révérence, puis s’éclipsa, visiblement soulagée de ne pas avoir à revenir. Espisphestä allait fermer la porte lorsqu’un autre bruit l’intrigua ; cela venait de la chambre d’à côté. Celle d’Arkoniel. Sa garde du corps. La prêtresse n’avait jamais demandé à avoir quelqu’un qui la défendait nuit et jour, mais elle n’avait pas eu le choix. Elle sortit de sa chambre doucement, et suivit la jeune femme aux cheveux bleus. Elle était plus âgée qu’elle de deux ans. Et pourtant elle était à son service. Espiphestä s’arrêta à quelques mètres d’Arkoniel, et l’observa doucement. Une terrible anxiété entourait cruellement la jeune femme. Pourquoi ? Faisait-elle toujours ces cauchemars, la nuit ? Oui, la prêtresse était au courant ; leurs chambres étaient voisines, et elle avait tendance à entendre tout les bruits alentours. Malheureusement ! Elle s’approcha d’un pas de la jeune femme, et prit la parole. Sa voix était ferme et sérieuse, mais pourtant teintée d’un peu de douceur :

- Arkoniel. Que fais-tu ici ? Y a-t-il quelque chose à craindre ?

Sa clémence à son égard l’étonna. D’habitude, elle lui aurait certainement ordonné de revenir dans sa chambre, en ajoutant qu’après tout, c’était elle qu’elle défendait, et qu’elle n’avait donc pas le droit de s’éclipser ainsi en pleine nuit. Mais cette nuit, Espiphestä était plus indulgente. Ses longs cheveux blonds brillaient à la lueur de la lune, et son regard bleuté était toujours posé sans douceur sur la silhouette aux aguets d’Arkoniel. Cette dernière n'avait jamais rien fait pour attirer les foudres d'Espiphestä; et pourtant la prêtresse avait toujours eu du mal à digéré le fait qu'on lui attribue un garde du corps. Sa magie pouvait la préserver de toutes sortes d'attaques. Elle jeta un coup d'oeil à la lune, puis reposa son regard sur elle.

- Si il n'y a rien, que fais-tu ici?

Sa voix était légèrement plus sévère; et pourtant il n'y avait pas de raison pertinante à cette agressivité. La prêtresse était énervée, c'était tout; certainement à cause de l'autre idiot de cuisinier. Ou peut-être tout simplement parce qu'elle était presque toujours énervée. Beaucoup de personnes se demandaient d'ailleurs comment Arkoniel faisait pour la supporter... Peut-être n'avait-elle tout simplement pas le choix?

Arkoniel avait toujours le regard posé sur ce qui se passer autour du château. Elle sentait qu’Espiphestä se reprocher dans son dos. La jeune femme se crispa légèrement, mais c’était à peine perceptible, même si elle se doutait que la prêtresse, sensible comme elle l’était, le sentirait ! Arkoniel ne savait pas que la prêtresse avait était réveillé par une cuisinière, et voulu donc s’excuser auprès d’elle, pensant qu’elle était à l’origine du fait qu’elle était debout à une telle heure. Elle ne troua donc que sa tête pour que son regard d’eau perçoive celui de la jeune femme.

- Prêtresse je suis désolée de vous avoir réveillé, mais rassurez-vous, tout est tranquille cette nuit.

Le ton calme qu’avait employer Espiphestä étonna la jeune femme, il était rare que la jeune prêtresse parle aussi calmement à quelqu’un d’autres, et encore plus étonnant quand se quelqu’un se trouver être Arkoniel. La jeune femme aux cheveux bleus avait bien conscience que la prêtresse n’avait jamais accepté qu’on lui attribut un garde du corps, sans lui demander son avis. Mais celle-ci n’avait pas le sens du combat au corps à corps aussi aiguisé que celui d’Arkoniel, il était donc tout de même important pour celle-ci d’avoir quelqu’un qui la protéger, car encore certaines personnes on recourt à la bonne vieille méthode. Qui n’était autre que la bonne vieille épée, et de s’attaquer à plusieurs sur une seule personne, Ainsi, en étant toujours à deux, les jeunes femmes avait de plus grandes chances de survie, bien que, même si elle ne l’appréciait pas particulièrement, la vie d’Espiphestä compter bien plus que sa propre vie.
Arkoniel retira ses yeux sans aucun sentiments de ceux de la prêtresse et les reposa sur les gardes qui se trouvaient plus bas. Mais la prêtresse lui reposa une question, la question de trop pour Arkoniel ! Elle venait ici toutes les nuits depuis qu’elle avait était promu protectrice d’Espiphestä, et celle-ci l’avait bien remarquer, même si elle n’en disait rien, alors pourquoi maintenant, alors qu’elle était sur les nerfs à cause de ses cauchemars à répétition ? Arkoniel serra ses poings tellement fort que la jointure de ses doigts en devint tout blanc. Elle inspira profondément.

- Car passé mes nuits ici m’apaise et me renforce.

Avait t’elle répondu avec un calme qui l’étonna elle-même ! Elle n'aimait pas étaller ses sentiments, comme elle venait de le faire, car avouer que cela l'apaiser voulais tout bonnement dire que ses cauchemards l'affecter, et elle avait horreur que quelqu'un vois cela, et surtout quand se quelqu'un était la prêtresse. Plusieurs autres guerriers avaient déjà demander à la jeune femme comme arrivait t’elle à supporter la prêtresse qui se croyait bien au-dessus des autres. Arkoniel répondait toujours avec ironie que c’était la dure loi du travail ! Mais au fond, elle ne la supportait pas vraiment, cette jeune femme, avait le don d’exaspéra la jeune guerrière, dés qu’elle ouvrait la bouche, mais cette nuit, était l’une des rare, ou Espiphestä n’était pas tout à fait comme elle l’était d’habitude, et Arkoniel, se demander d’ailleurs pourquoi cette clémence !

Espiphestä la toisa d’un regard agacé. Personne ne l’avait réveillé, puisqu’elle n’avait pas dormit. Ni la servante envoyée par le cuisinier, ni même Arkoniel ne l’avait dérangé. Elle avait simplement envie d’exercer son autorité, comme toujours. Lorsque les mains de la garde du corps se crispèrent avec force, la prêtresse fronça les sourcils. Elle devait apprendre à se contrôler, si elle ne voulait pas être renvoyée. Espiphestä avait le pouvoir de la faire exilée si elle le voulait. Un bon mensonge bien dirigé pouvait être utile, par exemple. Mais elle avait besoin d’elle, malgré toutes ses pensées remontées contre celui qui avait décidé qu’elle aurait un garde du corps. Elle leva les yeux sur le regard d’Arkoniel et déclara :

- Ne t’énerve pas ainsi, voyons. Tu sais bien que j’ai tous les pouvoirs ici. Et ne commence pas à m’agacer ou je te dénigrerais aux yeux de Sydrak. Tu sais bien que j’en suis capable.

Elle avait parlé d’une voix étrangement calme, malgré la violence de ses paroles. Elle avait une terrible envie de lancer un sort ; mais Arkoniel ne le méritait pas. Pas encore du moins. Elle s’avança vers un petit balcon, et jeta un coup d’œil aux gardes. Ceux-ci levèrent les yeux vers la prêtresse et sa garde du corps, puis se remirent rapidement à patrouiller. Espiphestä était invivable. Elle rejeta ses cheveux blonds en arrière, puis déclara d’une voix paisible :

- C’est dommage Arkoniel, si tu ne me décevais pas ainsi, on aurait pu être amies toutes les deux.

Elle sourit à ses propres paroles. Elle-même ne savait pas si elle pouvait être amie avec qui que ce soit. Sa haine envers les autres étaient bien trop prononcées. Elle n’aimait qu’une seule personne ; son seigneur et empereur Sydrak. Elle se demandait d’ailleurs où il pouvait bien se trouver à ce moment précis. Peut-être entrain de se battre ? Elle sourit, puis se retourna, pour se retrouver pile en face de la garde du corps. Celle-ci la regardait toujours, impassible.

- Si tu continues à sortir ainsi la nuit, fait en sorte de ne pas me réveiller. Soit déjà reconnaissante ; je te laisse sortir alors que tu devrais être à mon chevet nuit et jour.

Mais elle ne voulait pas l’avoir sur ses talons sans arrêt. Sur ces paroles, elle se dirigea vers la petite porte de bois qui donnait sur les couloirs. Elle comptait rentrer dans sa chambre, puis se coucher. Et cette fois pour dormir. Elle se demandait comment Arkoniel pouvait bien la supporter. Cette pensée la fit rire ; elle s’arrêta devant la porte, attendant que la garde du corps lui réponde quelque chose, si elle le désirait. La nuit était toujours complète; mais le soleil se lèverait d'ici quelques heures. De toute façon, Espiphestä n'avait pas besoin de plus de quelques heures de sommeil.

Arkoniel s’attendait à ce genre de réponse, et elle savait très bien que les moment de gentillesse d’Espiphestä ne durait jamais bien longtemps, d’ailleurs elle se demandait même quand le ciel lâcherait ses larmes sur elles pour ce petit élan de bonté qu’avait eux la prêtresse ! Bien que violente, les paroles de la prêtresse firent sourire la guerrière. Être renvoyer auprès des autres soldat, c’était un véritable rêve pour Arkoniel ! Elle cela importer peu à Arkoniel qu’Espiphestä s’arrange pour qu’elle y retourne, c’était d’ailleurs pour cela qu’elle n’y était toujours pas retourné d’ailleurs, car le fait que la jeune femme sans fiche avait le don d’énerve sa majesté la prêtresse. Puis celle-ci déclara qu’elles auraient pu être amies si Arkoniel ne la décevait pas autant ! Le jeune guerrière sourit de nouveau, oui elle aussi pensé qu’elle aurait pu être amies, mais seulement aurait pu…Une légère brise s’engouffra dans les long cheveux bleu de la jeune femme, qui ferma les yeux, non pas qu’elle avait peur de dire quelques chose, bien au contraire, elle n’en pensé pas moins, mais elle attendait le moment propice pour sortir la bonne réplique, qui agacerais de nouveau la jeune femme blonde comme les blé.

- Se n’est pas parce que je suis sur ce balcon que je ne vous surveille pas, je ne suis cas deux pas de votre chambre, et si votre désir est que je soit à votre chevet jour et nuit, cela est possible, mais il faudra alors demander à aménager un lit dans votre chambre, ou bien que je dorme dans le votre. Mais l'une comme l'autre, nous ne le souhaitons pas. Alors ne réprimander pas à tout va, et sans aucune raison !

Avait t’elle dit le plus naturellement du monde. Bien entendu elle pris la peine de se retourner pour dire ces choses face à face, elle n’était pas une lâche, devrait t’elle avoir peur tout simplement pars que la demoiselle en face d’elle avait des pouvoirs magiques bien trop développé pour son age ? Non ! Arkoniel était celle qui manier le mieux l’épée, et celle qui se battait le mieux dans tout le château, si ce n’était sur toutes la terre de Sydrak. Elle n’avait peux être par encore fini son apprentissage mais elle était déjà très bonne ! Et puis, elle ne savait pas si son rôle ici était définitif, elle na savait pas ou la mènerait sa vie, donc, autant ne pas s’attacher, et se fichait de ce qu’une pauvre petite mégère pouvait bien pensé…Et puis finalement, Arkoniel se re-pencha sur le garde-corps du balcon, elle avait l’attention de regarder le soleil se lever, et retrouver son calme habituelle, qui faisait d’elle une excellente guerrière en toute circonstance. La prêtresse lui répondrait, ou faire se qu’elle voulait de toute façon, alors à quoi bon gaspiller sa salive, qui au combien précieuse, au moins cela ferais une nouvelle chose à raconter à ses compagnons d’armes, et les blagues sur le dos de la prêtresse coulerait encore, au plus grand plaisir de la jeune femme.

HJ: désolée de ne répondre que maintenant, mais j'ai repris les cours Rolling Eyes

Espiphestä n'était pas dupe. Elle était appréciée de peu de monde; son mauvais caractère en était le premier fautif, mais elle n'y attachait aucune importance. Sa fierté l'en empêchait, de toute évidence. Que les gardes ou n'importe qui d'autre se fichent d'elle ne la dérangeait pas. C'était une simple atteinte à son orgeuil. Et si l'un d'eux avait l'audace de le faire devant la prêtresse, alors peut-être y prêterait-elle plus attention? Les commérages de cours ne l'interessaient pas. Elle attenda la réponse de la jeune femme, puis se retourna, se retrouvant face à elle. Sa réponse ne lui avait pas plu. Du tout. Elle avait un ton bien trop sec avec elle. Ses paroles étaient impertinentes, et la jeune fille n'aimait pas l'insolence. Pas venant de ses sujets du moins. Espiphestä s'avança d'un pas vers la garde du corps, et lui lança un regard agacé. Elle l'obligeait à utiliser sa magie! Ou plutôt lui permettait d'utiliser sa magie. Elle sentit ses doigts se cripser sous la force magique qui l'emparait, puis elle murmura avec douceur:

- Ventus

Un sort léger, qu'elle maniait avec agileté; immédiatement une violente bourrasque s'éleva autour de la jeune femme, et se propulsa vers la garde du corps. Evidemment la prêtresse ne voulait pas la blesser; Arkoniel ne le méritait pas, et c'était un jeu pour Espiphestä. Elle ne voulait nullement lui faire mal; uniquement jouer avec elle. Ou plutôt avec ses nerfs. Le vent déclanché par le sort de la prêtresse souleva avec grâce les longs cheveux bleus de la jeune femme. Espiphestä sourit légèrement, et posa son regard dans celui d'Arkoniel. Elle l'observa quelques secondes sans rien dire, tentant en vain de déceler ce qu'elle pensait. Puis elle déclara d'une voix paisible :

- Est-ce assez? Ou veux-tu jouer encore?

Curieusement son regard n'était pas aussi démoniaque que l'on aurait pu le croire. Elle n'était pas réellement énervée; si elle l'avait été, le sort aurait été plus violent. Bien plus. Mais la prêtresse avait une lueur d'amusement qui passait avec douceur dans son regard bleuté. Un rire non moqueur; sincère, surement. L'impertinence de la jeune femme l'avait agacé, et les premières intentions de son sort étaient de l'effrayer, mais la pratique de la magie l'animait d'une toute nouvelle sensation. Celle du bonheur, de la dépendance. Elle avait besoin de lancer des sorts pour être "heureuse". Espiphestä resta donc la où elle se trouvait, attendant une quelconque réaction de la part d'Arkoniel. Le soleil ne tarderait pas à se lever; constata la jeune fille.

- La lune s'échappe déjà; je n'ai point dormit cette nuit.

Cette remarque était une pensée à haute voix. Elle ne se rendit même pas compte qu'elle venait de parler. D'habitude complètement seule, Espiphestä n'était pas habituée à avoir de la compagnie. Elle passait ses journées dans la solitude la plus complète, à réfléchir, pratiquer sa magie en solitaire, ou encore attendre désespérément que son monarque la demande pour telle ou telle quête. Elle s'ennuyait, dans cette chambre au fond d'un château; ou plutôt d'une forteresse. Ses journées étaient longues et passaient tellement lentement. Elle retint un soupir en gardant les yeux fixés sur le ciel; les étoiles disparaissaient peu à peu. Ou plutôt la jeune fille n'était plus enclin à les voir. Elle baissa le regard et ses yeux se posèrent à nouveau sur Arkoniel. Elle sembla alors se rendre compte qu'elle attendait une réponse de la part de la jeune femme, et sourit à nouveau, reportant son attention toute entière sur cette dernière.

» Présentation d'Espiphestä
» x dans la forêt [Pv Syrius II]